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Le défi de l’ethique rationelle dans la dynamique du développement à l’heure de la mondialisation

le mérite de Kant et de Habermas

Ngapmen, Jean Pierre

Le développement et la globalisation apparaissent comme des réalités incontournables et irréversibles. Parce qu’ils mettent en action la plupart des pays du globe, les polémiques qu’ils engendrent ont mis à nu un véritable défi à relever. Celui d’une éthique rationnelle pouvant fournir les bases de référence, d’évaluation des actions humaines. Ce défi se présente soit comme présence négative ou encore comme absence indicative. Tout se passe comme si notre modernité est en train de sombrer dans une ambiance délétère. Les promesses des lumières semblent avoir été trahies. Le concept de développement est devenu lui-même ambivalent du fait d’un décalage constaté entre son aspect mythique idéal et sa réalité historique. La mondialisation comme l’ont reconnu certains experts est en soi comme un avion sans pilote. Il y a urgence de tirer la sonnette d’alarme parce que la philosophie n’a plus pour vocation de se mouvoir dans un ciel intemporel des idées et qu’au contraire elle doit répondre à une situation de crise, celle qui grève nos rapports interpersonnels, d’abord et nos rapports avec la nature. Comment alors fonder rationnellement un corpus morale ou juridique, effectivement dissuasif capable d’humaniser l’économie, la science, le commerce et le développement. Si les théories proposées telles que l’utilitarisme et le pragmatisme, sont demeurées inopérantes, le recours à d’autres théoriciens de la morale doit se faire avec empressement. Kant par sa morale du devoir, et Habermas par l’éthique de la discussion ou éthique communicationnelle ont jeté les bases qui permettent d’être optimiste. Cela ne fait aucun doute. Voilà ce que nous présentons dans notre attelage théorique.
Development and globalization appear as unavoidable and irreversible realities. Because they bring into action most countries of the world, the polemics they engender have exposed a real challenge to be met. The challenge of a rational ethic which can provide the basics reference for evaluation of human actions. This challenge presents itself either as a negative presence or as a positive presence. Everything happens as if our modernity is sinking into a deleterious atmosphere. The promises of the lights seem to have been betrayed. The concept of development has become ambivalent itself because of a discrepancy between its ideal mythical aspect and its historical reality. Globalization, as recognized by some experts, is in itself an unmanned aircraft. It is urgent to draw the alarm bell because philosophy no longer has the vocation of moving in a timeless sky of ideas and on the contrary, it must respond to a crisis situation, the one that undermines our relations Interpersonal, first and our relationship with nature. How then can we rationally set foundations for a moral or juridical effectively dissuasive corpus capable of humanizing the economy, science, trade and development. If the theories proposed, such as utilitarianism and pragmatism, have remained inoperative, recourse to other theorists of morality must be done with eagerness. Kant by his morality of duty, and Hbermas by the ethics of discussion or communication ethics have laid the foundation for optimism. There is no doubt. This is what we present in this theoretical coupling.